Sortie d'automne

Château d'Entrecasteaux et Abbaye du Thoronet (Var)

Le mardi 19 septembre 2017

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 Les photos de la journée en cliquant ici.

     Nous étions 48 à prendre le départ pour une belle journée de visites, préparée comme d'habitude par Nouche.

     À 10 heures, nous arrivons à Entrecasteaux village ; le bus passe avec maestria par l'étroite rue principale pour arriver au parking près du château.

     Le châtelain nous accueille sur l'esplanade. Il est en bras de chemise, alors qu'un petit vent froid souffle… il commence aussitôt sa visite par l'historique du château.

     C’est une ancienne forteresse du XIème siècle construite sur le rocher, remaniée aux XVème, XVIème et XVIIIe siècles.

     En 1974, après plusieurs décennies d'abandon et de pillage, le château est restauré par un peintre britannique.

     En 1988 il est classé monument historique.

     Il appartient aujourd'hui à Alain Gayral, qui le restaure lui-même et le façonne à son image.

     Des grands personnages l'ont occupé, entre autres :

– François de Grignan, gendre de Madame de Sévigné.

– L'amiral d'Entrecasteaux (né en 1737) envoyé par Louis XVI à la recherche de La Pérouse (célèbre navigateur explorateur dont on était sans nouvelles depuis 3 ans). Parti en 1791 dans le Pacifique Sud, il mourut du scorbut et de la dysenterie en 1793.

– Jean-Baptiste, marquis d'Entrecasteaux.

       Cet historique terminé, nous entrons pour la visite de l'intérieur en commençant par les voûtes, les oubliettes avec un faux squelette et un vrai crâne…

     Les escaliers nous conduisent aux cuisines du XVIe siècle et aux cabinets de curiosités.

     Et c'est ainsi, qu'au pas de charge (!), nous découvrons le salon de musique baroque, la chambre de la marquise avec son baldaquin, la bibliothèque, la suite orientale, le salon Louis XIV, le salon Empire et beaucoup d'objets hétéroclites amassés au cours des années par ce propriétaire qui fréquente les salles de vente à la recherche de pièces d'époque.

     À l'extérieur, nous avons entr’aperçu la glacière appuyée au rempart. C'est un édifice en forme de rotonde datant du XVIIIe siècle qui servait de réfrigérateur aux invités des châtelains.

     Côté sud, un très beau jardin, inspiré de Versailles, avec un labyrinthe de buis est entretenu avec fierté par le propriétaire du château.

     La visite est terminée. L'heure du déjeuner approche. Nous reprenons le bus qui nous conduit à la « Guinguette du lac de Carcès » pour un excellent repas.

     Le car nous mène ensuite à l'abbaye du Thoronet.

    C'est un charmant et dynamique jeune homme, Aymeric qui va nous guider pour la visite de cette abbaye.

     C'est l'une des trois sœurs provençales « avec les abbayes cisterciennes de Sénanque (Vaucluse)  et de Sylvacane (Bouches-du-Rhône) ».

     Fondée par des moines de l'ordre de Cîteaux, l'abbaye du Thoronet fut édifiée entre 1160 et 1230. Au début du XIIIe siècle elle abrite une vingtaine de moines adeptes de la règle de Saint Benoît qui impose une vie de prière et de travail. Ces moines sont aidés par quelques dizaines de frères Convers.

     Délaissée après 1789, sa restauration débute en 1841, elle est classée aux monuments historiques.

     Son architecture relève bien de l'art cistercien fait de pureté, dépouillement et harmonie.

     Après cette introduction, notre jeune guide nous fait pénétrer à l'intérieur :

–  le cellier où les moines fabriquaient vin et huile d'olive,

–  le cloître, au cœur du monastère, dépourvu de tout ornement,

–  la salle capitulaire où tous les matins, les moines se réunissaient pour lire un chapitre de la règle de Saint Benoît et aussi traiter les questions de la vie communautaire,

–  et enfin l'église à l'acoustique exceptionnelle dont nous avons eu un petit aperçu.

     En effet, pour nous faire une démonstration de cette acoustique, notre guide a émis un « O » dont le son s'est poursuivi quelques secondes. À sa demande, nous aussi, à son signal, avons poussé un « O » ! ! ! Pas trop concluant quant au résultat !

    Il nous a ensuite chanté une chanson en vieux français en guise de conclusion.

    Par une allée pavée, nous avons retrouvé notre chauffeur qui nous a ramené à Marseille aux alentours de 19 heures.

     Ce fut une très belle journée, riche de découvertes.